Gardienne des baies de Pauline Guillerm le jeudi 20 mars 2025 à 12h au Théâtre de l’Opprimé
Mise en maquette d’Orane Barroso Pinto Dias de l’École PSPBB

Résumé :
Ana a une trentaine d’année et est à la recherche de son père qui n’a plus donné de signes de vie depuis plusieurs jours. Lors de ses sorties nocturnes et après avoir crié dans la nuit à en perdre son souffle, elle rencontre une biche en lisière de forêt, au bord de la baie des anges ; elle revient la voir chaque nuit et les souvenirs jaillissent. La baie des anges, c’est la baie de son enfance, une baie sujette aux brumes de chaleur, une baie qu’il a fallu quitter précipitamment, une baie qu’elle redécouvre. Dans la baie des anges, Ana sent la mort tout près d’elle et les inhibitions tombent ; c’est un sursaut archaïque, presque animal qui vient surprendre Ana et alors qu’elle est en pleine répétition de concert avec Sam, son ami d’enfance qui l’aime depuis toujours, elle essaie, avec son petit frère Sol, celui qu’on appelle Soleil, de comprendre ce qu’il se passe avec la disparition de leur père. L’enquête suit son cours. Jusqu’à l’ultime découverte. Dans la baie des anges, Ana le sait, rien ne sera plus jamais comme avant. Et autour d’elle, partout, le vivant.

Note d’intention :

L’enquête de Ana suit des temporalités entremêlées. Les trajectoires entre le passé, le présent se croisent et rendent ainsi l’auditoire actif dans la recherche du père disparu. Ainsi, tout en participant à cette quête du père, nous avons accès au passé familial mais également à des temps d’omniscience avec la parole de Sol.
Pauline Guillerm donne donc un coup d’avance à son auditoire et permet de comprendre les relations entre les personnages sans que celles-ci aient besoin d’être explicitées.
Par nos voix, nous nous attacherons à rendre lisibles ces temporalités pour respecter le jeu de l’autrice, c’est-à-dire, rendre les spectateur.ice.s actif.ve.s
Ce qui nous meut également dans cette écriture et que nous aimerions faire percevoir, ce sont les rapports fragiles et sensibles entre les personnages, notamment entre le père et ses enfants. Au fil de l’enquête et de la pièce, ces rapports vont s’étioler et se briser et permettre ainsi aux jeunes gens d’acquérir une autonomie complète d’adultes. Nous travaillerons à ne pas fragiliser les figures tout en les rendant sensibles et, surtout, à toujours trouver la joie, même dans les récits les plus durs.
Orane Barroso Pinto Dias